Autosabotage et perte de poids : comment s’en sortir ?
Aujourd’hui, je te propose de parler de ce qui t’empêche d’atteindre ton objectif de perdre du poids. Si tu penses que ce n’est qu’une question de volonté ou de détermination, je t’arrête tout de suite : je suis sûre que tu en as plus que quiconque ! Au lieu de lutter constamment contre toi-même en blâmant ton manque de persévérance, je t’invite plutôt à t’intéresser aux VRAIES raisons pour lesquelles tu finis toujours pas ruiner tous tes efforts… Je veux parler de cette partie de toi qui s’autosabote.
Dans cet article, je vais t’expliquer ce qu’est l’autosabotage et pourquoi cela rend plus difficile (voire impossible) la perte de poids. Puis je vais te présenter les 7 schémas d’autosabotage que j’observe le plus souvent en accompagnement, de façon à ce que tu puisses identifier ceux qui te concernent personnellement. Ainsi, tu pourras commencer à travailler dessus afin de les désamorcer et de débloquer ta perte de poids.
C’est quoi l’autosabotage ?
L’autosabotage est un processus inconscient qui te pousse à adopter malgré toi des comportements ou des pensées qui vont venir se mettre en travers de tes objectifs.
Tu peux t’autosaboter dans plusieurs domaines de ta vie :
Au travail, quand tu rêves de décrocher un nouveau job, mais que tu enchaînes les maladresses au cours de l’entretien avec le recruteur.
En amour, lorsque tu tombes amoureuse d’un homme, mais que tu ne peux pas t’empêcher de lui dire des choses désagréables au lieu de lui envoyer des signes positifs.
Dans ton organisation et ta gestion du temps, quand tu procrastines et que tu passes trop de temps sur des activités non productives (comme scroller les réseaux sociaux), au détriment de tâches importantes et qui te tiennent réellement à cœur.
🥗 En matière d’alimentation, on parle d’autosabotage de la perte de poids quand on se retrouve à faire tout le contraire de ce qu’il faudrait pour maigrir, bien que l’on sache exactement ce qu’il conviendrait de faire et malgré une très forte envie de perdre des kilos.
Par exemple, tu commences à adopter de meilleures habitudes alimentaires et tu soignes ton hygiène de vie, mais dès que tu vois que ton poids diminue sur la balance, tu vas commander une pizza et engloutir un moelleux au chocolat. Dans ton élan, tu peux même enchaîner plusieurs jours d’excès alimentaire avant de culpabiliser et de te dire « Je n’y arrive pas ! Si seulement j’avais plus de volonté ».
Pourquoi est-ce que je sabote ma perte de poids ?
Autosaboter ta perte de poids est le signe que tu portes en toi des peurs, des croyances et des blessures issues d’expériences passées négatives ou douloureuses. Aujourd’hui, cela génère des conflits intérieurs : il y a une partie de toi qui rêve de mincir, et une autre partie de toi qui redoute les conséquences de cette perte de poids. Inconsciemment, tu vas donc tout mettre en œuvre pour contrecarrer tes propres efforts ! Voici les 7 schémas d’autosabotage les plus courants.
1. J’en ai marre des régimes
💬 « J’ai fait tous les régimes du monde, j’ai calculé des points Weight Watchers à en avoir mal au crâne, alors maintenant, tu me lâches la grappe, OK ? »
Dans mon épisode de podcast « Quelle mangeuse émotionnelle es-tu ? Découvre ton profil », je t’ai parlé des 3 grandes phases par lesquelles tu dois passer pour retrouver la sérénité alimentaire.
La phase centrale est celle de l’ado rebelle : après avoir accepté de maigrir à tout prix, quoi qu’il en coûte, tu ne veux plus entendre parler de restrictions et de privations. Tu t’es tellement conformée aux attentes des autres pendant longtemps que tu rejettes tout en bloc.
Dès qu’il y a une partie de toi qui se dit « on va se priver », ton subconscient veut montrer qu’il n’est pas d’accord et il envoie donc tout valser.
2. J’utilise mes kilos pour me protéger
💬 « Mettons une couche de gras entre nous et les autres, c’est plus sûr. »
Le deuxième schéma d’autosabotage agit comment un mécanisme inconscient de protection, puisqu’il utilise la nourriture comme refuge.
Il y a probablement une partie de toi qui veut se sentir belle et féminine. Mais une autre partie de toi, blessée, veut au contraire ne surtout pas attirer l’attention. C’est peut-être ton cas si tu as subi dans ton enfance ou dans ton adolescence du harcèlement, des abus, de l’inceste, des violences ou même parfois de simples moqueries.
Parce qu’il y a cette partie de toi qui ne veut plus se sentir vulnérable, tu vas te cacher derrière tes kilos en trop et mettre du gras entre toi et les autres (que tu perçois comme une menace, un danger). On parle alors de « kilos de protection ».
🗝️ Si cette situation te parle, je t’invite à suivre mon Atelier Kilos Protection. À l’issue de cet atelier, tu sauras quels sont les conflits intérieurs inconscients qui se jouent en toi, quelles sont les blessures à l’origine de tes blocages, et quelles techniques tu peux mettre en œuvre pour ne plus avoir besoin de manger pour te protéger.
3. J’ai peur du succès
💬 « Si je perds du poids, les autres femmes vont être jalouses et je vais me faire draguer par des gros lourds. Ne prenons pas ce risque ! »
Si tu es dans un processus d’autosabotage de ta perte de poids, c’est peut-être aussi qu’il y a une partie de toi qui a peur des conséquences d’être mince, d’être vue, d’être jugée, d’attirer l’attention. En définitive, tu crains les changements associés à une potentielle réussite. Tu as tout simplement peur du succès et de ce que ça implique.
Parmi les nombreuses femmes que j’ai accompagnées, je pense notamment à ces deux exemples d’autosabotage à cause de la peur de réussir à maigrir :
Leïla, qui avait perdu 15 kilos à une période de sa vie, ce qui a entraîné un changement de comportement incroyable de la part de ses collègues. D’un côté, il y avait les femmes qui étaient devenues envieuses et jalouses au point de la mettre à l’écart. De l’autre, ses collègues hommes qui se sont mis à la draguer lourdement. Au bout de quelques semaines, elle a repris tous les kilos qu’elle avait perdus.
Dominique, qui venait d’une famille en surpoids et pour qui les kilos en trop étaient vraiment un signe d’appartenance. Son envie de maigrir pouvait générer un sentiment de culpabilité envers ses proches (la culpabilité de vouloir mieux, de dépasser les autres, de réussir là où certaines personnes qui lui sont chères ont échoué).
4. J’ai peur de l’échec
💬 « J’ai déjà tout essayé et je n’ai fait qu’échouer. Mieux vaut éviter de me sentir honteuse et coupable une fois encore. »
Une autre raison qui peut te pousser à saboter ta perte de poids : la peur de l’échec. Dans ce cas, tu as l’impression d’avoir essayé tellement de choses, dépensé beaucoup d’argent, échoué de trop nombreuses fois… À tel point qu’il y a une part de toi qui se sent coupable et honteuse.
Pour ne pas courir le risque d’être de nouveau déçue (ou de décevoir ton entourage), tu ne vas tout simplement plus essayer de moins manger ou de maigrir ! Cette peur de ne pas réussir devient alors paralysante et va pourrir tous tes efforts.
5. Je veux que tout soit parfait
💬 « Bon, c’est foutu, j’ai trop mangé alors que tout se passait bien ces derniers jours. On recommence tout à zéro lundi prochain, et cette fois-ci, AUCUN écart ! »
Le perfectionnisme peut aussi contribuer à ton autosabotage. Année après année, tu t’épuises à courir après un idéal de poids, sans jamais te sentir satisfaite de tes progrès ou de tes petites victoires.
Il y a peut-être également une partie de toi qui est convaincue que seule une hygiène de vie parfaite peut t’emmener là où tu rêves d’aller. Alors, quand tu échoues, ça t’énerve, tu t’en veux et tu en viens à passer ta colère sur la bouffe.
6. J’ai l’impression de ne pas être à la hauteur ou de ne pas mériter d’être heureuse
💬 « Allez, je me ressers. De toute façon, je suis grosse et nulle, je n’arriverai jamais à rien. »
Tu dois ce mécanisme d’autosabotage à toutes les fois où l’on t’a dit pendant ton enfance et ton adolescence que tu n’étais pas capable de te débrouiller par toi-même, pas à la hauteur, pas importante, pas aussi belle ou pas aussi douée que ta sœur/ta cousine/etc. Aujourd’hui, tu es convaincue que tu n’arriveras jamais à rien.
Le pire, c’est que si tu réussis quelque chose, cela te fait peur. Tu reviens alors dans le confort du chaos, du labeur et de la souffrance que tu essayes d’anesthésier avec la nourriture.
Les signes qui montrent que tu portes cette blessure émotionnelle en toi :
Tu as du mal à accepter les compliments.
Tu fais systématiquement passer les autres en priorité (sans tenir compte de tes propres besoins).
Tu as le fameux « syndrome de l’imposteur » qui fait que tu ne te sens pas à ta place, et que tu crains toujours d’être démasquée.
💡 Tu te jettes sur la nourriture dès que tu te sens triste, en colère, frustrée ou contrariée ? Cela contribue à ta prise de poids ? Découvre quelles sont les 5 étapes à suivre pour perdre tes kilos liés à l’alimentation émotionnelle.
7. Je pense qu’il est trop difficile de maigrir
💬 « C’est trop simple et trop beau pour être vrai, ça ne va pas durer… »
Enfin, il y a peut-être une partie de toi qui pense que perdre du poids, c’est difficile, compliqué et douloureux. Que ça demande des efforts et de la souffrance. Alors si une solution te paraît trop simple, tu vas forcément de conclure que c’est trop beau pour être vrai ! Quitte à ne même pas essayer, ou à t’autosaboter en ajoutant au programme plein de choses compliquées et difficiles à tenir sur la durée.
Comment sortir de l’autosabotage et débloquer la perte de poids ?
Tous les mécanismes d’autosabotage que nous venons de passer en revue sont là pour te protéger et assurer ta sécurité. Ils se sont formés à un âge où tu étais généralement jeune et vulnérable, ou après des événements traumatiques. Ce sont des schémas de pensée et des constructions mentales qui étaient utiles à une époque, mais qui n’ont plus lieu de régir ton comportement à l’heure actuelle.
Ainsi, pour sortir de l’autosabotage et débloquer ta perte de poids, tu dois entamer un travail de libération émotionnelle :
Commence par observer ton propre comportement vis-à-vis de la nourriture.
Identifie quels schémas d’autosabotage te concernent, pour savoir sur quoi tu dois travailler de façon spécifique.
Rassure les parties de toi qui ont peur et qui se sentent en insécurité.
Ce travail, c’est exactement ce que je te propose de mettre en application dans mon programme Déjeuner en paix. Il s’agit d’un coaching intensif de 3 mois qui mixe enseignements en ligne et groupes de parole en live. Tu accèdes à une plateforme pédagogique avec des leçons vidéos, à des séances hebdomadaires pour échanger avec d’autres femmes sur tes blocages, ainsi qu’à de nombreuses autres ressources pour t’aider à avancer pas à pas (avec bienveillance et à ton rythme).
Forte de mes 7 années d’expérience sur ce sujet tellement intime et délicat qu’est l’alimentation émotionnelle, j’ai accompagné plus de 450 femmes depuis la création de ce programme. Es-tu prête à rejoindre la prochaine session pour enfin te libérer de l’autosabotage et faire sauter les verrous pour de bon ?
